Depuis quelques jours, j’ai assisté à plusieurs conversations dont le sujet principal était les Fêtes. J’ai écouté, observé, entendu et participé à quelques-unes de ces discussions. Ce que j’en constate est que cette période, haute en émotions subtilement enfouies à l’intérieur ou exprimées, est vraiment chargée pour plusieurs de lourdeurs, d’obligations, de superficiel, de colère, de peurs et plus…
Encore une fois pour certains, les vieux non-dits frappent de plein fouet les cœurs meurtris et les esprits torturés, lesquels s’arment d’illusions et de colère, pour survivre à ce temps qu’ils souhaitent fuir au plus loin.
J’avoue que je me suis sentie parfois impuissante devant ces yeux vides et le poids des mots, dont les syllabes projetées à coups de canon, semblaient vouloir combattre une force d’amour, comme pour gagner une guerre invisible, dont l’ennemi inconscient prenant place à l’intérieur…
Peut-on craindre l’amour?
Ma réponse est oui. C’est subtil, non conscient et découle de blessures passées, dont une personne veut se protéger. L’amour en son sens véritable, se veut énergie bienfaisante et thérapeutique certes.
Lorsque nous l’accueillons et acceptons de l’explorer, l’amour peut toutefois nous aider à mieux comprendre et à apprivoiser qui nous sommes au fond de nos cœurs et à nous redonner le goût de l’explorer avec confiance cette fois.
Cet amour pur qui, en dehors des games de pouvoirs et de séduction, apporte joie et tendresse. Cet amour qui se veut uniquement un fluide guérisseur qui adoucit la vie. Cet amour qui favorise le lâcher prise au profit de la confiance. Cet amour qui n’existe, que hors des attentes et des résultats ou craintes anticipés
Peut-on craindre d’aimer ou encore pire, peut-on se refuser l’amour de soi?
Ma réponse est oui. Une blessure se veut comme une empreinte tatouée sur le cœur d’une personne, que l’on cache pour ne pas en souffrir, sous maints mécanismes de défense et de comportements programmés comme des automatismes, procurant l’illusion d’être protégé.
Trop souvent la voix de notre mental, de notre tête si vous préférez en langage simple, prend sa source dans notre ego. Celui-ci, se voulant la somme de nos blessures, de nos habitudes et de nos comportements pour éviter de souffrir, nous dit ce que nous voulons entendre, afin de nous rassurer. En effet, car notre mental est un aspect de nous qui pense nous protéger mais nous emprisonne peu à peu, au lieu de nous aider à nous regarder en face et à nous inviter à régler nos sources de souffrance. L’être humain a développé beaucoup de stratégies pour éviter de souffrir, se contrôler et contrôler! Il s’est progressivement piégé…
Sait-on ce qu’est l’amour de soi?
Une petite question méritant une large réponse, que je tenterai ici de vulgariser…
Notre rencontre avec l’amour de soi, se produit le jour où nous commençons à nous demander ce qu’est l’amour? Y ai-je droit?…
Habituellement à ce stade, notre discours intérieur fait référence à l’amour relationnel. Cette question survient au moment où une partie de soi commence à réaliser un état de mal-être, non seulement à la suite d’un conflit relationnel, mais parfois simplement par la lecture d’un livre, une perte, une discussion avec un collègue etc. Cette question cohabite ensuite silencieusement en soi, jusqu’à ce que notre être se laisse porter vers la quête d’une réponse.
Pas-à-pas sur notre chemin d’exploration, nous commençons à dé-couvrir ce que signifie l’amour pour soi, ce que nous en attendons et espérons y trouver. Ensuite poursuivant notre réflexion, pour réaliser son sens plus inconditionnel et finalement constater : que nous manquons de reconnaissance ainsi que d’estime pour soi, que nous avions mal compris le mot amour, que nous l’avons cherché toute notre vie dans le regard des autres, sans considération pour notre valeur réelle.
Cette valeur, que nous nous sommes accordés, plutôt basée sur les résultats de nos actions et notre capacité à montrer aux autres que nous existons. Alors qu’en réalité, nous aimions sans le savoir, conditionnellement, selon que nos désirs et attentes étaient satisfaits, ou lorsque notre personnalité applaudie pour un bon coup, nous donnait l’impression d’être apprécié, voire reconnu…
Mais, combien d’énergie perdu sur cette route sans fin, pour chercher l’approbation? C’est notre santé, mentale et/ou physique, qui trop souvent en paie le prix.
En fait, l’amour de soi réside simplement dans notre capacité à mieux connaître nos blessures émotionnelles et nos comportements aliénants, lesquels nous avons appris à exprimer pour éviter de souffrir. L’étape suivante est de choisir de cesser cette mascarade, que nous nous imposons et qui nous empêche d’être authentique avec soi. Vient le choix d’en manifester la vérité avec confiance, plutôt que de cultiver l’insécurité affective malsaine, qui entretient le besoin de nous protéger et brime notre liberté intérieure.
Choisir de rester enfermé dans notre prison, c’est choisir de demeurer inerte, victime à notre insu. C’est choisir de continuer à inconsciemment utiliser les mécanismes de défense et de contrôle, pour se faire entendre et, tel que mentionné plus haut, nous donner l’illusion d’exister, d’occuper une place et d’être important pour quelqu’un!
Que choisissons-nous?
En ce temps précédent Noël, l’énergie se veut propice à la réflexion…
C’étaient les mots qui me furent inspirés en partage avec vous, pour ce message de fin d’année. Ils vibrent de mon cœur et je les porte en les vôtres, avec douceur.
Que vos Fêtes soient lumineuses, remplies de joie profonde, sans attente et colorées d’Amour, en devenir…