Afin que le nouveau prenne place « solidement » c’est-à-dire sur des bases solides, il faut que l’ancien soit réglé!
Inutile de s’illusionner qu’en faisant semblant d’ignorer, qu’en jugeant ou qu’en se mettant la tête dans le sable ou un sac sur la tête, que tout ira comme sur des roulettes, dans la réalisation de nos objectifs personnels et de nos rêves.
Inutile de croire que le temps « arrange » les choses. C’est totalement faux, car « Ce que l’on fuit nous suit ».
Certes l’espace-temps efface graduellement la présence proximale de la blessure, mais tout demeure inscrit dans notre grand livre de la vie. Les cicatrices sont des entités vibrantes en soi, fort subtilement. C’est ce qui fait que la mémoire, qui conserve les empreintes de la blessure, est stimulée lorsque se pointe dans notre vie une expérience nouvelle qui risque tout à coup de reproduire une souffrance similaire à un hier; dont nous n’avons pas encore accueilli de comprendre le message, lequel aurait pourtant favorisé une meilleure connaissance de soi.
Par un mécanisme de rétroaction, je dirais, l’expérience qui jusqu’alors n’avait pas éveillé la souffrance latente, devient alors l’élément déclencheur d’une réaction de protection et cela, même s’il s’est écoulé maints mois ou années depuis la fâcheuse blessure. Un subtil ennemi est à combattre… Aux armes! S’installera alors les mécanismes de défense pour éviter de souffrir.
Vous savez déjà que lorsque l’attachement à l’autre ou à une situation que l’on considérait agréable se transforme en danger, la dualité se pointe avec tout ce que cette bataille génère de malsain!
L’ignorance la plus grande, est celle que l’on a de soi.
Chaque situation est pourtant une mine d’or pour nous aider à enrichir la connaissance de soi.
Les malaises émotionnels s’installent subtilement et peuvent perdurer pendant des mois, voire des années parfois. Ils peuvent créer de grands ravages avant de s’exprimer extérieurement par une bascule de l’équilibre personnel, voire même être à l’origine de symptômes physiques.
Le plus souvent, complètement en dehors de notre champ de conscience, pour éviter de souffrir nous avons mis en place des stratégies appelées habitudes et comportements. Nous nous y sommes attachés à un tel point, qu’ils sont devenus pour nous une normalité.
Je peux comprendre combien il est difficile de changer, car le processus de changement nous inconforte en nous plaçant hors des paramètres qui nous sécurisent.
Ceci dit, s’il est facilement admis que l’on respire mieux après avoir fait du ménage chez-soi, pourquoi ne pas aussi passer à l’action pour nettoyer les choses personnelles, associées à des expériences qui n’ont pas tourné comme nous l’aurions souhaité?
Ces charges qui les ont accompagnées sont comme des amas de poussière qui finiront tôt ou tard par nuire à la libre circulation de notre énergie vitale.
On ne refera pas le monde. Les choses sont ce qu’elles sont. Un humain est un humain avec tout ce que cela comprend. Peu importe l’évolution, cela est et sera !!
Il est donc important préventivement, et de plus en plus dans le monde de vitesse qui vibre autour de soi, d’apprendre à prendre soin de notre santé, en maintenant prioritairement une bonne hygiène émotionnelle et mentale. Bien entendu, il est naturel au quotidien de rencontrer des hauts et des bas, mais le plus beau cadeau que nous puissions choisir de nous faire, est de nettoyer au fur et à mesure…
Comment? Dans la plus grande simplicité, en commençant par être vrai avec soi et en se disant à soi-même avant tout, les vraies choses.
Quelques pistes de questionnements :
Comment je me sens, relativement à telle situation que je n’ai pas réglée pour mille bonnes raisons?
Qu’est-ce qui m’empêche de faire le ménage de cet hier passé date? :
– Est-ce que je crois que j’ai raison et que je veux le prouver?
– Est-ce que je ne m’aime pas, à un tel point que je préfère garder rancœur plutôt que de pardonner et ce faisant, me donner la liberté et le droit au bonheur?
– Est-ce une question d’orgueil?
– Est-ce par peur de l’inconnu, de perdre, du changement, des réactions ?
– Est-ce par crainte de ne pas être aimé?
– Suis-je le prisonnier. ère de mes propres barreaux installés, en train de subir les effets secondaires de mon incapacité à me détacher du jugement envers l’autre, envers la vie même? La sentence a été prononcée par moi…
– Est-ce que j’entretiens involontairement ou non mon besoin de contrôler, en maintenant un lien de haine, de jalousie, d’envie, d’injustice et j’en passe…?
– Est-ce que je manque de reconnaissance envers moi, au point de choisir de donner le pouvoir à la victime en moi, au lieu d’accepter de me sentir gagnant et cela aux yeux des autres aussi?
Les charges de l’ancien, en plus de miner notre énergie vitale, nous relient à un passé non réglé relativement à des non-dits, à des attentes, à de la colère enfouie, à de la haine peut-être… Elles risquent en plus d’appeler vers nous d’autres expériences semblables, qui si dans les débuts sembleront merveilleuses, au fil du temps deviendront les messagers empoisonnés de ce qui n’a pas été réglé.
Les expériences toxiques peuvent permettre de découvrir force et mieux-être chez la personne qui choisit d’en découvrir le sens. Il est davantage préférable d’en être conscient que d’éviter la confrontation à nos peurs.
La stabilité se renforce dans les périodes d’instabilité, lorsque nous choisissons de tirer les meilleures leçons des enseignements récoltés. Celles-ci, appliquées dans notre vie en pratique assidue, nous aideront par la suite à développer la recherche d’harmonie et favoriseront une santé globale.
Il vaut toujours mieux voyager léger!
Développer un esprit sain demande de libérer nos vieilles valises alourdies de souvenirs mélancoliques, de critique et d’accusations inutiles. Ensuite, l’espace permettra de rechoisir ce que l’on souhaite conserver avec soi. C’est un peu comme partir en vacances au soleil, vous n’apporterez pas votre habit de neige et vos grosses bottes.
En l’énergie printanière qui s’active doucement, plusieurs sentent le besoin de faire le ménage du lieu où ils habitent. C’est merveilleux. Cependant, de même que nous devons entretenir afin de vivre dans un environnement salubre, de même il s’avère important de maintenir l’hygiène à l’intérieur de soi, afin de créer un espace sain, pour y vivre pleinement, avec authenticité et en liberté. Les chaînes du passé nous enchaînent à notre insu. Il est sage de choisir de les rompre.
En fouillant un brin dans le grand livre de notre vie, nous y retrouverons toujours quelques vieilles poussières à nettoyer! Plus nous développons notre capacité à créer de l’espace par la connaissance de soi, le lâcher prise et la pratique de l’authenticité, plus le Bonheur prend un sens profond qui colore notre réalité de beauté, éclairant nos pas sur le chemin de la maîtrise de notre vie, quoi que nous vivions…!
Heureux printemps chers lecteurs…